Good morning China!

Après un déjeuner « français », 4 films, 2 épisodes de SATC, les pleurs d’un mioche chinois (en chinois) tout le long de la Russie, des mini-siestes, un petit déjeuner et plusieurs tentatives de conversation en anglais avec la chinoise assise à côté de moi, nous sommes enfin arrivées, mes amies et moi, à l’aéroport international de Shanghai Pudong, 8h heure locale, 2° température locale. 

L’aéroport est impressionnant, très grand et sûrement de peur qu’on ne leur vole leurs idées inventives et originales, il est interdit de prendre quelconque photo. Malgré les 11h d’avion dans les pates, je n’ai évidemment pas échappé à ma chance légendaire (vous sentez mon ironie !) et mon passage à la police chinoise a pris beaucoup de temps. Je n’ai pas compris au début, la policière a appelé un autre agent pour l’aider… mais pourquoi ? Ils examinaient mon passeport à la lumière, puis à la loupe, se le passaient entre eux, et comparaient ma photo avec celle d’un barbu, vraisemblablement un arabe, auquel je ne ressemblais PAS DU TOUT. Coup de stress, je me voyais déjà en interrogatoire chinois… et à publier un livre sur les techniques d’interrogations scandaleuses en Chine haha Mais heureusement pour tous, il n’y aura pas livre, ils ont finalement tamponné mon passeport. Résolution n°1 de ce voyage : passer au passeport biométrique. 

 

Toutes excitées d’y être enfin, nous avons couru jusqu’à la borne de taxi, demandant à un seul taxi de nous emmener à Suzhou, en lui tendant l’adresse écrit en caractères. Le taximan a éclaté de rire, en chinois bien sur, puisqu’on était peut être que 3, mais on était accompagnées de 5 grosses valises, notre kit de survie seulement ! Résolution n°2 : voyager léger !

Refusant qu’une de nous ne voyage seule et surtout nous sentant pousser des ailes d’aventurières, nous avons décidé de se la jouer Pékin express et de sauter dans le premier bus pour Suzhou, soyons folles !

La communication à la petite gare routière de l’aéroport ne s’est tout simplement pas faite, puisque nous n’avons réussi à échanger que le mot Suzhou, qui se dit en fait So-dzou. C’est ici qu’on a commencé à comprendre que personne ne parle en fait anglais… Et qu’effectivement, comme prévenait mon lovely planet guide, les hommes crachent partout, en se raclant bruyamment la gorge. Vraiment rien à voir avec les quelques marocains qui crachent dans la rue, là c vraaaiment beurk!

Le paysage entre Shanghai et Suzhou n’est que buildings, usines et constructions… Il n’y a pas de campagnes entre les deux, pas de séparations, les villes se touchent. Les routes sont nickels, à faire pâlir d’envie mes chers casablancais qui se plaignent des gros trous sur les routes marocaines ! Je vous parlerai plus tard de leur manière de conduire par contre…

 

Après 2h de route, un court voyage en taxi à Suzhou avec un taximan très marrant mais qui ne comprends pas non plus un mot d’anglais (à part les chiffres, gros arnaqueur), on découvre notre quartier, composé de grands buildings et de petits restaurants et on arrive enfin à notre résidence, luxueuse mais où encore une fois, la communication avec le staff n’est pas un  franc succès. Résolution logique n°3 : se mettre vite, et bien, au chinois, question de survie. 

Voilà mon arrivée, j’ai encore plein de choses à vous raconter, mais je vous fait encore patienter car la connexion foire, TOUT est censuré, même mon petit blog et blogspot, et même quand on réussit à « pirater » tout ça, c’est loin d’être correct… Gros hic pour moi, geekette ultra connectée. Mais que voulez-vous, je m’y fais… Promis, pleins d’impression de Suzhou, des chinois, des odeurs, de la nourriture et bientôt de Shanghai!

En retour, n’hésitez pas à me donner de vos nouvelles, par mail ! 

Ai jià (mon nom et prénom chinois)