mardi 15 février 2011

Si Mao savait...

A vrai dire, quelques jours, intenses certes, suffisent pour réaliser que la bourgeoisie chinoise renait de ses cendres à Shanghai, cette ville pourtant jadis révolutionnaire que le timonier ne reconnaitrait pas aujourd'hui. La richesse et l'opulence qu'elle affiche dans ses buildings ne me semble pas être qu'une façade. La concession française, ses restaurants, ses boutiques et ses boites de nuit illustrent parfaitement la donne. 

Ce quartier, qui fut sous administration française pendant près de 100 ans, est de manière claire le haut lieu de "la bourgeoisie qui boit du champagne", comme au temps des années folles. 

Sur Huaihai road, les magasins de luxe se bousculent. Les meufettes se pavanent, lookés au peigne fin, sûrement au cas où Yvan Rodick passe par là. A croire qu'il y a plus de sacs Chanel à Shanghai qu'à Paris. Car contrairement à Nanjin road, il n'y a pas de fake market sur Huaihai.

Les meilleurs restos où tu ne rentres pas sans réservation même si t'as un filet de bave qui pend sont aussi dans la concession française.

En boîte, les chinois riches aiment montrer leur argent. Ils ont du comprendre "le freak fric c'est chic". Je n'ai jamais vu autant de bouteilles de champagnes que sur leurs tables. Ni autant d'Ipad (le geek c'est chic, en 2010). Mao ne semble être plus que le nom d'une grosse boite dans ce quartier où des jeunes créatures visiblement au régime champagne, viennent se trémousser sur les sets de célèbres DJs (d'ailleurs Kalkbrenner en mars au Mao!). 

Humour de notre époque et du triomphe du socialisme de marché, c'est aussi au cœur de ce quartier que l'on peut visiter le local où s'est tenu la première réunion du parti communiste chinois, il y a fort fort longtemps, dans une autre Chine.

Une photo qui parle d'elle même... 


Manger des tacos, des fajitas et danser la salsa à SH, c au Zapata's que ça se passe! Les dimanches soirs, un prof de danse chinois vous apprends à vous trémousser!






Nous avons joué à un jeu avec ces chinois. A vrai dire, nous ne connaissons ni le nom du jeu, ni même ses règles... Même si nous avons gagné!




Room service
Meilleur jap de la ville, évidemment à la french concession. CAN'T WAIT (à la Shrek) de le refaire!!





Au Noodle Bull, une très bonne adresse thaï




Découverte du Shiva Lounge, à la déco indienne, et de l'Appartement juste au dessus. Toujours à la concession!

Le meilleur pour la fin, mais finalement je n'ai même pas de photos pour illustrer mes dires, nous avons découvert The place où bruncher, pancakes, bagels, cheesecake et j'en passe... Element Fresh. En plus, ils livrent, j'applaudis!



vendredi 11 février 2011

The rabbit year, ou mon deuxième nouvel an

Le nouvel an chinois, c'est d'abord la folie des transports. Chaque année, près de la moitié de la Chine (je vous épargne le chiffre pour ne pas vous effrayer Papa Maman) prends les transports pour voyager. Les ouvriers, les serveurs, les employés de supérette set même de salons de massage (vous rendez compte!). La Chine est en arrêt. 
On penserait qu'étant donné que ces dizaines de jours sont très souvent leurs seules vacances, les chinois découvrent leur empire, font les touristes... Pas du tout. Le bridé lambda ne voyage que pour rentrer dans son village natal et pour ramener des cadeaux à toute sa famille, histoire de justifier son exode. Même si d'après ce que j'ai vu, les transports sont modernes et ponctuels ici, et particulièrement quand nous sommes en retard (la SNCF nous as appris les mauvaises manières, toujours prendre son temps puisque le train sera toujours plus en retard que toi), tout le monde nous avait prévenu: les voyages pendant le nouvel an sont synonyme de galères...
C'est donc avec une légère angoisse que je me suis rendue à la gare de Suzhou pour aller à Shanghai. Mais aucune inquiétude n'avait lieu d'être. Suzhou a deux gares, dont une dans le district où nous vivons et que les étudiants chinois avaient déjà désertés. Aussi, le voyage est tellement court qu'on peut le faire debout. Nous voilà donc rapidement arrivés à Shanghai pour une bonne semaine. 

Passer le nouvel an chinois en Chine, ce n'est même pas comme passer le 14 juillet à Paris, ou Achoura à Casablanca. Rien qu'au niveau sonore, vous pouvez multipliez par je ne sais combien. Dès notre arrivée à l'hôtel, les pétards ont commencé à tonner. Mais là, ça allait encore...  Le jour J, à partir de 19h, le ciel s'est littéralement embrasé de feux d'artifices. La vue de nos chambres d'hôtel, au nord du Bund, nous a offert la chance de tout admirer. Sauf que nous étions loin de penser que les feux allaient durer autant. Nous avons fêter le "réveillon" à minuit au Bar Rouge, qui avaient eux mêmes leurs propres feux d'artifices sur leur terrasse donnant sur la rivière Huangpu et sur Pudong. Et  c'est ainsi que les feux d'artifices durèrent pendant 3 jours !!! Nous n'avons malheureusement pas de vidéo pour partager le spectacle et le boucan. Ici, son but est de chasser les mauvais esprits, et non pas de nous effrayer en imaginant que la place Tahrir nous envoie une brise de révolution... Mais que dis-je, je me demande même si les chinois ont ouïe de ce qui se trame chez les peuples arabes. Bref, nos oreilles d'étrangers n'ont pas fini de souffrir puisque le prochain pic de décibels devrait avoir lieu dans quelques jours déjà, pour la fête des lanternes. 

Quelques photos, et je remercie d'ailleurs Cora, Ghita et leurs appareils photos, en attendant que le mien n'arrive!

Voici les principales protagonistes de cette semaine





Grandes aventureuses que nous sommes, mais surtout influencées par Ghita que je nomme Dora l'exploratrice de la bouffe, nous avons gouté à plein de choses dans les rues shanghaiennes. Ces brochettes étaient succulentes! 





Une journée dans la vieille ville de Shanghai

J'ai tenté le Salam Aleikoum avec ce vendeur ambulant de raisins secs et échanger quelques mots d'arabe en Chine est toujours un plaisir! 



Vous remarquerez la déco tellement kitsch pour le nouvel an, du rouge et des lapins partout!




Ce mec voulait nous emmener avec lui pour nous proposer des contre-façons. Il avait une manière de dire les grandes marques, Heremès, Chénél, Vouton... Tellement qu'on s'est ouvertement foutu de sa gueule. Et pour nous dire look, il disait loca loca. Je me suis mise naturellement à lui chanter du Shakira! Si j'y arrive, je vous posterai bientôt la vidéo, vraiment drôle!


Il y a tellement de variétés de thé dans ces petites boutiques. Nous sommes toujours à la recherche du thé de la beauté, préconisé par la maman de Julie...


La calculatrice, instrument de négociation







Miam!


Miam?


 Du kitsch en veux-tu en voilà!


Warning! Ne jamais manger dans ce restaurant/cantine, malgré les nombreuses écritures qui prouveraient qu'il est connu et recommandé pendant l'expo... Nous n'avons rien avalé, tout était froid et mauvais.


Starbucks est tout simplement partout à Shanghai, je crois en avoir vu au moins une vingtaine!


Pareil pour les mcdos
















La vieille ville regorge de petits magasins et d'étalages où on peut acheter tout et n'importe quoi, notamment des souvenirs pour touristes. Par contre, un peu comme les marocains, ils augmentent considérablement les prix pour les touristes. Par exemple, j'étais tentée par un collier, que le vendeur me proposait 400 yuan (un peu plus de 40 euro), je l'ai finalement acheté à 40 yuan!



Comme je n'ai toujours pas vu le panda du zoo de Shanghai....



Le jardin Yu Yuan, au coeur de la vieille ville, juste au moment d'un petit soleil!
















Certains chinois n'ont pas l'habitude des étrangers, ou en tout cas des gens qui ne leur ressemblent pas. Du coup, ils demandent quelques fois de prendre une photo avec eux!






Ravioliiiiiis ou jiao ze


Monopoly avec les rues de Shanghai?





Le chien le plus mignon de la terre!


Comme à Derb Ghallef, le vendeur de dvds!





Le même gosse, depuis des siècles, partout. N'importe quel gosse chinois est beaucoup plus mimi!




Encore une fois l'influence de Ghita, mais pas décevante







Des makis des plus bizarres






Un petit déjeuner extra protéiné!





En attenant la suite des nouvelles et photos shanghaiennes, salut à vous chers lecteurs!