jeudi 10 mars 2011

Des enfants "gâtés"

Dans le train, à côté de nous, une jeune famille chinoise. Papa, gigote sur son siège, cherchant de la monnaie pour acheter un train miniature à son enfant. Maman est accroupie par terre, devant son enfant assis, ramassant toute la nourriture que ce petit roi jette, du haut de ses quelques années de règne. 

Un pays d'enfants-rois, où la politique de l'enfant unique est encore appliquée? 

D'après ce que j'ai saisi de la culture chinoise et de la structure familiale, les choses ne sont pas aussi simples. Effectivement, lorsque le chérubin est très jeune, il a ses deux parents pour le chouchouter, ainsi que ses quatre grands-parents... Tous Lady gaga de lui, je vous laisse imaginer le topo.

Mais très vite, les choses se gâtent pour ce petit empereur. Dès l'entrée à l'école. Les espoirs de deux générations, qui ont vu la Chine s'enrichir et se transformer, reposent sur ses frêles épaules. Une seule obligation, mais pas des moindres: la réussite. J'imagine, avec peine pour eux, la compétition au sein d'une classe d'étudiants chinois.

Ensuite, une fois diplômé, il faut trouver un boulot. Et bien payé! Car il faut prendre en charge les 6 parents, vous savez ceux qui l'avaient choyé quelques années auparavant. Hop le mariage (bon c'est loin d'être aussi facile qu'un hop, mais c'est un autre sujet) et voilà que quelques années plus tard, nos jeunes époux-ex-enfants-uniques doivent s'occuper de ... rapide calcul - je sors mon Iphone - 12 adultes et un éventuel enfant. Là on peut le dire, ils sont vraiment gâtés.

Et là, l'instant witou winou où vous craquez :)











vendredi 4 mars 2011

Hangzhou

A Suzhou, nous travaillons (relativement) beaucoup. Plus que sur notre campus lillois, une arnaque sur ce sujet là. Bref, j'ai vite déchanté: je ne suis (apparemment) pas là juste pour parcourir la Chine et les spots les mieux notés du Lonely Planet. Soit. Du coup, dès qu'on a eu un weekend de 3 jours, j'en ai profité pour voyager et découvrir Hangzhou. 

Un poète bridé a écrit: "Il y a le paradis au ciel. Et sur Terre, il y a Suzhou et Hangzhou." Que faut-il de plus pour justifier la destination?
Notre voyage a commencé vendredi matin, et sur les chapeaux de roues. On est arrivés à la gare routière, en courant, puisque nous pensions être en retard. Vite, on trouve le supposé quai de départ, et là on tend notre ticket au contrôleur qui se marre bien et nous montre du doigt la date écrite sur notre billet... 26/02. Samedi! Et là, flash-back. Quelques jours avant, nous étions venus à cette même gare acheter nos tickets, et j'avais cru bon d'utiliser le dernier cours de chinois qu'on avait appris et de dire le jour de notre départ en chinois... J'ai confondu vendredi et samedi (littéralement, jour 5 et jour 6). Heureusement, un autre bus démarrait une heure après pour Hangzhou. 

Au bout de 2h30 de voyage rythmés d'un concert de klaxon et de quelques rêves dérangés par un papi qui ronflait bien fort, nous sommes arrivés à bon port à bonne gare. Le quartier où cette gare se trouve, un peu sinistré, ne laisse pas présager la bonne surprise que la ville réserve. Sans vous faire saliver plus longtemps, j'ai adoré Hangzhou, qui représente bien la Chine telle qu'on la rêve.

Le premier trésor que la ville vous offre est incontestablement son lac de l'Ouest, aux rives bordées de saules, de pagodes et de collines brumeuses. Une promenade à pied autour du lac est un bon moyen d'en profiter, puisque des chaussées piétonnes et des ponts sont emménagés à cet égard. Encore mieux, une ballade en barque, conduite par un batelier (un mec qui rame quoi). Calme, reposant, presque romantique. Quelques photos de la notre, qu'on a faite avec deux chinoises avec qui on a pratiqué notre hanyu :)


Pas encore totalement détendue... 


Mais ça ira rapidement mieux


 



Vous allez comprendre...


Le truc bizarre sur le billet de 1 yuan!

 


Le deuxième trésor n'est pas à Hangzhou même, mais à quelques kilomètres, à Long Jin (puits du dragon), un petit village qui produit un thé vert, qui porte son nom. Ce thé est considéré comme un grand cru l'un des meilleurs de Chine, cultivé sur des champs en terrasses sur les flancs des collines. On a gouté ce fameux breuvage sur la terrasse d'une famille pour profiter du calme et de la beauté du paysage. Déconnexion assurée...



Les personnes âgées sont à fond en mode tai-chi











Petite parenthèse mode. En Chine, Dior a d'autres chats à fouetter que l'antisémitisme de son créateur Galliano, comme cette immonde contre-façon!


Diner entre le festin et la diète: beaucoup de choses à manger, mais très peu de bonnes choses! 




Dimanche, avant la grosse galère du retour à Suzhou, on s'est baladés sur Quinchefand, la rue de la culture historique. Une rue piétonne bien animée où les maisons de thé et les échoppes se suivent, et où on peut déguster plein plein de choses. Il faut savoir que les chinois mangent TOUT LE TEMPS, toute la journée. Ou en tout cas, c'est l'impression qu'ils nous donnent... 








Rien qu'à l'odeur, ces thés donnent l'eau à la bouche... Après ça, je me suis promise de ne plus boire de Lipton!



Cet homme est en train de faire des Lonxutang "moustaches du dragon", des fils de farine (ou pas???) enroulés autour d'une pate d'amande. Je ne suis pas fan de ce genre de truc très sucrés, Julie et Cora a qui on en a ramené le sont! Les marocains le seront :) 






Petits gâteaux au sésame et avec un truc noir à l'intérieur,  je ne saurai ce que c'est. Mais c'est très bon!




Comme vous avez du le comprendre, il n'est pas toujours facile d'identifier les mets et les pâtisseries, ou même leurs ingrédients. Mais de temps en temps, on prends notre courage à deux mains en bouche et on se jette à l'eau. Ici j'apprends à être courageuse de la papille...

Nougat chinois peut être?



Nike et les Lakers en Chine ou les signes ultimes de la mondialisation






Mon appareil photo à la main, ce mec a commencé à me crier quelque chose en chinois et à me faire des signes... Je l'ai prise en photo pour immortaliser le moment trop drôle, avant de comprendre qu'en fait, il voulait prendre une photo avec moi. On était morts de rire! Parfois, même les gestes ne suffisent pas pour communiquer!





Des crêpes, trop bonnes, qui m'ont rappelé les rghayef (là, la cuisine marocaine commence sérieusement à me manquer!)




"La rue de la bouffe"



Non, vous ne rêvez pas, du riz dans de la peau d'ananas!



Kébab chinois?


Je profite de cet article pour faire un bisou à toute ma famille et mes amis qui me lisent, eh oui, là, tout le monde commence sérieusement à me manquer! Un grand bonjour  aussi à la famille Cros, qui je sais suit mes aventures chinoises, oui même vous Mamie :)

Aicha