vendredi 15 avril 2011

Une lettre malaisienne


Après avoir longuement hésité sur la destination (difficile de choisir parmi le trio paradisiaque Philippines-Malaise-Thaïlande) et après la psychose nuages radioactifs, nous avons finalement décidé d'aller aux îles Perhentian en Malaisie. Pourquoi là bas? En bonnes geekettes que mes copines et moi sommes, c'était l'endroit que Google Images vendait le mieux! Je vous préviens d'avance: nous n'avons absolument pas été déçues du paysage.

Comme nous sommes de vrais petits chevaux sauvages assoiffés d'aventure authentique (autrement dit des chevaux pas du tout organisés), nous n'avions rien prévu avant de partir, si ce n'était les différents billets d'avions, et encore nous nous sommes rendus compte par la suite qu'on avait pas pris le voyage le plus simple. 
Tout voyage digne de ce nom commence par des galères! Non? Pour moi en tout cas, si (faut bien se trouver une raison!). Nous savions à peine comment arriver à l'aéroport d'Hangzhou... Il y avait effectivement, comme l'info qu'on avait précisait, une navette. Mais il fallait avoir pris son billet en avance. Mais ce n'est pas ça qui ébranlera notre bonne humeur, ni les 20 kilos qu'on s'est trainé chacune d'ailleurs!


Un bus de 3 heures, quelques taxis, un avion jusqu'à Singapour (imaginez ma tête à la police singapourienne "ah bon, il faut un visa pour les marocains? bon ben d'accord..."), un autre jusqu'à Kuala Lumpur, une correspondance trop courte, un avion raté, un autre avion jusqu'à Kohta Bahru, un taxi illégal jusqu'à Kuala Besut et nous voilà (accessoirement 24 h plus tard) enfin dans le bateau qui nous déposera sur Kecil, une des îles qui forment l'archipel des Perhentian.

(Histoire que vous visualisez le machin) (Kecil est la petite île, Besar est la grande, le tout à une soixantaine de km au sud de la frontière thaïlandaise, en pleine mer de Chine) (De rien pour la révision géographique)


Le voyage en bateau fut pas mal mouvementé. Autant vous dire qu'après toutes ces heures de voyages dans tous ces moyens de locomotion et un déjeuner improvisé à l'aéroport de KL, nous nous sentions devenir vertes. Mais c'était sans compter le mec en face de nous, qui faisait une tête tellement drôle que notre haut-le-cœur fut sauvé par des fous rires. Heureusement qu'il y a toujours quelqu'un dans un plus sale état! 

Ah que l'arrivée fut heureuse! Quelle joie! J'aurai marché en sautillant si ça ne faisait pas 24 h que je trainais ma grosse valise (résolution n°2 -après passer au biométrique encore une fois- voyager LÉGER!).


Installées dans un bungalow, c'est toujours avec le même youpi-joie-bonheur que nous avons dégusté notre premier barbecue de poisson et que nous avons été au "bar" de l'île. 



 


Pour aller en "soirée" (quelques bars sur la plage, éclairés au feu), il fallait traverser l'île, par la jungle et dans une chaleur humide à souhait sinon c'est pas drôle! Du coup, au lieu de faire notre apparition à la dite soirée fraîches, bronzées et reposées, nous la faisions le front dégoulinant, les cheveux réagissant à l'humidité et le souffle haletant (+ le point de côté les jours de petite forme). La classe à Dallas!



Nos journées furent de vastes siestes, à chaque fois sur une plage différente, à l'eau encore plus turquoisE. Ma mélanine de marocaine expatriée, étant affreusement en manque d'entraînement à Lille, a eu du mal à tenir le choc et j'ai été la seule à attraper un gros coup de soleil "si tu me pose la main sur l'épaule je te baffe"! Bon je l'avais aussi un peu cherché, j'ai été empressée de dire "allez, je passe à l'huile". Effectivement, j'ai cuit...


 

Nous étions tellement en mode Robinson Crusoé (qu'on a d'ailleurs aperçu, seul sur un gros rocher) que Julie a même essayé de faire du feu avec des pierres!


Bon elle abandonna rapidement, pour découvrir la douce euphorie de casser sa propre noix!


Retournons à cette eau turquoise...



 
 
 

 

Outre la crème solaire, le deuxième outil indispensable et au doux parfum est l'anti-moustique. Attention, ce n'est pas en option et c'est dès le matin. On y a pas trop pensé le premier jour, du coup j'ai savouré les boutons de moustique sur le coup de soleil...

Pour ne pas changer, j'ai aussi craqué sur les enfants malais. Bon, peut être pas aussi mimi que les enfants chinois... 


 
Cora quant à elle, s'est découvert une affinité toute particulière avec Tong Pa, le petit singeou (qui a aussi fait pipi sur Julie, mais c'est pas grave tellement il est mignon dit-elle)!

 
Ayant fait des "AH" et des "WAOUW" devant Océans de Jacques Perrin, la meilleure partie du voyage fut pour moi la découverte du fond marin local. Le snorkeling nous a permis de nager dans des bancs de poissons aux couleurs plus vives les unes que les autres, de poissons à têtes bizarres, d'admirer la tranquillité de la nage d'une tortue verte ou encore d'être ébahies devant des requins à pointe noire. Puis le meilleur pour la dernière journée, nous avons fait notre baptême de plongée (je nomme la combi tenue la plus sexy au monde), où pendant 40 minutes, nous avons halluciné sur la beauté du fond, des coraux, des poissons, allant jusqu'à 9 mètres de profondeur et oubliant même qu'il y avait un autre univers hors de l'eau. Instant magique... 

Et comme si on voyait pas assez de poisson dans la journée, barbeuc tous les soirs, miam! Une fois, repas vautrées par terre, c'est bon la régression! 


 


Au final, un séjour au top sur les îles Perhentian, clos en beauté par un voyage jusqu'à Kohta Bahru avec un chauffeur tellement sympathique, avec qui on a chanté tout l'album de Boney M! Il nous aussi fait visiter un temple et offert des bananes frites. Ah, les malais sont tous adorables :)






6 jours plus tard, retour à Kuala Lumpur qui nous a réellement surpris par autant de modernité dans autant d'espaces verts! Aussi par l'ambiance agréable de musulmans qui côtoient des hindous... Comme en Chine, aucun dragueur relou, je n'en reviens pas (bon si je vais revenir! LOL).



Après notre séjour à la roots, on s'est offert ce qu'il convient d'appeler un bar de malade, le sky bar du Trader Hotel, vue sur les tour Petronas, musique Chill-out. Forcément, c'était pas la même ambiance qu'à Kécil...



En tout cas, la Malaisie c'est génial et Kuala Lumpur c'est génial (ils ont même TOPSHOP).



jeudi 10 mars 2011

Des enfants "gâtés"

Dans le train, à côté de nous, une jeune famille chinoise. Papa, gigote sur son siège, cherchant de la monnaie pour acheter un train miniature à son enfant. Maman est accroupie par terre, devant son enfant assis, ramassant toute la nourriture que ce petit roi jette, du haut de ses quelques années de règne. 

Un pays d'enfants-rois, où la politique de l'enfant unique est encore appliquée? 

D'après ce que j'ai saisi de la culture chinoise et de la structure familiale, les choses ne sont pas aussi simples. Effectivement, lorsque le chérubin est très jeune, il a ses deux parents pour le chouchouter, ainsi que ses quatre grands-parents... Tous Lady gaga de lui, je vous laisse imaginer le topo.

Mais très vite, les choses se gâtent pour ce petit empereur. Dès l'entrée à l'école. Les espoirs de deux générations, qui ont vu la Chine s'enrichir et se transformer, reposent sur ses frêles épaules. Une seule obligation, mais pas des moindres: la réussite. J'imagine, avec peine pour eux, la compétition au sein d'une classe d'étudiants chinois.

Ensuite, une fois diplômé, il faut trouver un boulot. Et bien payé! Car il faut prendre en charge les 6 parents, vous savez ceux qui l'avaient choyé quelques années auparavant. Hop le mariage (bon c'est loin d'être aussi facile qu'un hop, mais c'est un autre sujet) et voilà que quelques années plus tard, nos jeunes époux-ex-enfants-uniques doivent s'occuper de ... rapide calcul - je sors mon Iphone - 12 adultes et un éventuel enfant. Là on peut le dire, ils sont vraiment gâtés.

Et là, l'instant witou winou où vous craquez :)